Destin de papier
La belle Antigone et moi
J’aurais aimé être un artiste. Un acteur, pour être plus exact. Ainsi, j’aurais pu partager l’affiche avec la belle Antigone ou remplacer le piaf d’Œdipe !
Je vous confie ça, parce que j’ai assisté à une répétition du spectacle Au fil d’Œdipe, s’inscrivant dans le parcours des Anges, dans lequel ma matière de prédilection est la composition reine : le papier !
Le papier, pour Brice Berthoud, impliqué jusqu’au coup dans les deux volets du parcours, représente l’Homme : bien qu’un bloc paraisse indestructible, l’Homme-papier est fragile, froissable, facile à déchirer, complexe mélange de force et de faiblesse. Les histoires d’Une Antigone de Papier et du mythe d’Œdipe, nous racontent un peu nous-mêmes.
A travers l’outil papier et grâce aux Giboulées, la compagnie Les Anges au Plafond réunit sur le même plateau pour la première fois depuis sa création il y a cinq ans ces anciens récits pour faire écho à l’Homme d’aujourd’hui.
Bien que ces destins de vie soient difficiles, les créateurs des deux spectacles ont foi en tous les spectateurs : la musique live, le langage et la forme utilisés permettent de narrer une histoire comportant plusieurs lignes de sens.
Et moi j’ai bien compris : je vais me mettre au théâtre ! A moi les planches ! (Et si ce n’est pas pour tout de suite, en attendant, je file jouer au boulanger avec L’Enfer jeudi à la Petite Scène ! Qui m’aime me suive !)
Votre chiffonné Herbert.